27 août 2009

Un (grand ?) oui pour Martine.


C’est l’information du jour à gauche. A 24 heures de l’université d’été de la Rochelle, Martine Aubry se déclare « favorable » à des primaires « ouvertes » en vue de la désignation du prochain candidat à l’élection présidentielle de 2012. A priori hostile, la première secrétaire sort donc de son silence pour finalement s’inscrire dans un mouvement de fond qui est devenu, ces derniers jours, politique (soutenu par une centaine de personnalités dont Delanoë, Fabius ou encore Cohn-Bendit) et même médiatique (du livre d’Arnaud Montebourg et d’Oliver Ferrand « Primaire, comment sauver la gauche » jusqu’à la pétition des 100, initié par Terra Nova et paru dans l’édition du 26/08 de Libération).

En termes de calendrier, cette prise de position est plutôt bien orchestrée de la part de la numéro 1 du PS. Cette sortie médiatique lui permet en effet :
- de s’inscrire dans une dynamique de rénovation et de profiter, par son aval, d’un souffle de modernité ;
- de ne pas s’isoler du parti aujourd’hui marqué encore par des divisons et des divergences ;
- d’éviter la controverse sur ce sujet dans le cadre de l’université d’été de la Rochelle, de recentrer le débat sur le seul volet programmatique et ainsi attirer l’attention des journalistes sur des sujets de fond. Et donc gagner en crédibilité.
- de réussir la rentrée politique du PS (donc sa propre rentrée), capitale en termes d’image et à titre personnel, aux yeux des médias et des français.

Martine Aubry se dit donc « favorable » à des primaires « ouvertes ». Mais « ouvertes » à qui ? Aux seuls candidats PS ou à l’ensemble des candidats de la gauche? C’est la nouvelle interrogation. La réponse nous viendra probablement ce week-end de la Rochelle. Restons donc sur le coup. François B.

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