13 novembre 2013

De la responsabilité de la Presse dans le rejet actuel du politique.



Le « bashing politique », technique ou « art » consistant à taper sur le fond mais surtout sur la forme d’une personnalité politique, n’est pas un sport nouveau en France. Sur le sujet, l’ancien locataire de l’Elysée, N. Sarkozy, peut tout à fait tenir une conférence d’au moins…  ½ journée tant il fut pendant son mandat qualifié entre autres de « La honte de la 5ème République » ou encore de « Voyou de la République » pour les seules Unes de « Marianne ». Après avoir été présenté un temps comme le « Président Normal », F. Hollande subit donc à son tour les attaques tous azimuts de la presse quotidienne & magazine, de tous bords de droite comme de gauche, laquelle - au-delà de l’effet de buzz constamment recherché pour doper ses ventes - a contribué ces derniers mois à discréditer l’image de l’homme politique, à creuser le fossé entre les élites et son peuple et à affaiblir incontestablement l’autorité de l’Etat. Rien d’étonnant donc que l’homme politique moderne, à l’appui des derniers sondages, soit  perçu pour 70% des Français comme un « corrompu », que « les  Français éprouvent à son encontre avant toutdu dégoût pour 36% et de la méfiance pour 32%  d’entre eux » :

-          lorsque, en permanence, la presse participe au « spectacle » et à leur mise en scène « marchande » en faisant par exemple poser NKM enceinte avec en arrière plan une harpe, A. Montebourg en marinière ou dernièrement S. Royal, « femme marque », en liberté guidant le peuple (rappel ci-dessous et sans aucun trucage) ;  

-          lorsque, en permanence, la presse participe au populisme ambiant (syndrome du « tous pourris ») à l’aide de couvertures de presse ultra violentes (ci-dessous) lesquelles - logique publicitaire oblige : force de l’image et poids des mots- n’abordent que très rarement  l’action avec le recul pourtant nécessaire à ce type d’exercice. Twitterisation de l’époque, la presse n’a pas le temps, n’a plus le temps en tous cas de l'analyse. La quoi ?

Dans ce contexte de « crise » (et pas seulement d’image), doit-on donc s’étonner de constater l’impopularité record du Président en place ou encore de le voir siffler le jour d’une commémoration comme le 11 novembre ? Certes, les politiques (gauche et droite confondus) sont en partie responsables du niveau de violence palpable dans notre pays mais quid de la presse, 5ème pouvoir reconnu, de ses rédacteurs en chefs et de leurs « 1ère de couv » exhibées en promo sur les chaines télé ? Je pose la question et je lance ici le débat. La critique est essentielle mais l’époque mériterait parfois aussi un peu de hauteur dans les analyses et de qualité dans le « spectacle » (pourtant payant) offerts aux lecteurs et téléspectateurs citoyens avant tout. Car les urnes, elles, s’en souviendront. Politiques comme journalistes sont aujourd’hui prévenus.    


RAPPEL DE QUELQUES UNES EN 2013. 
 








































1 commentaire:

  1. D’accord pour vilipender les excès de la presse, mai si on veut être honnête intellectuellement, il ne faudrait pas se limiter au cas du Président.

    Les infos cachent systématiquement les prénoms et noms des délinquants, sinon ce serait souvent encourager des idées « de droite », les infos ne donnent jamais de statistiques, sous prétexte qu’elles seraient illégales, on a le droit de parler des corses, des bretons, des marseillais, mais pas des autres.

    a-t-on vu aux JT comment ont été traités les « bonnets rouges », qui, aux Champs Elysées, n’ont absolument pas été violent

    Ce n’est pas parce que la gauche est profondémment décue par son président qu’il faut accuser la presse (même de gauche)de tous les maux

    Il faut savoir reconnaître ses erreurs.

    Le vrai problème est qu’on risque en 2007 d’élire par anti Hollandisme primaire comme on l’a fait en 2002 par anti Sarkosisme primaire.

    Vive la République, Vive la France!

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